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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 12:05

ours-meteo-societe-publie-le-27-05-2009-lepoint-fr-r-forme-   Mon emploi du temps est très chargé. 25 heures d'atelier et 15 heures de cours. Et pourtant, l'angoisse ne me quitte pas ! Les premières semaines sont particulièrement dures. J'écris presque tous les jours, demandant des nouvelles. Le fait que ce soit mon oncle Albert qui me réponde, m'affole. Les nouvelles qu'il me donne de ma pauvre maman sont trop rassurantes, et je sais qu'il me ment.

   " ta mère va bien. elle va si bien qu'elle est allée à Grenoble, chez Cossé et Marie qui viennent d'avoir une petite fille.".... Dans ce cas, pourquoi n'est-ce pas maman qui m'écrit ? Pas même une carte postale ! Elle sait pourtant écrire, maman !

   J'écris aussi à mon père, lui affirmant que je me plais bien en internat, que je travaille bien, de manière à le distraire de ses tristes pensées, et de lui ôter tous soucis à mon sujet.

   Aux récréations, je reste seul dans un angle de la cour. Je n'ai pas encore de véritables amis.. C'est le soir, pourtant, au moment de l'extinction des feux, que je souffre le plus.

   - Je vais m'en taper une !

   Le sommier de mon voisin Armand, bouge comme presque tous les soirs. Je l'écoute remuer et gémir. Après quoi, Armand ne tarde pas à s'endormir. Alors, j'enfouis ma tête sous les couvertures, et là, dans le noir absolu où personne ne peut m'entendre, mon coeur éclate et je pleure silencieusement.

internat-old-350x239.jpg    En classe et en atelier, j'étonne mes maîtres par mon acharnement au travail. Je ne partage pas les plaisanteries de mes camarades internes qui me trouvent trop adulte. Cet état dépressif va durer jusqu'aux vacances de Noël.

   De la gare à la Tour du Treuil, je cours malgré ma lourde valise remplie de linge sale, heurte violemmet la porte d'entrée et crie:

   - C'est moi !

   Je me jette littéralement au cou de ma mère, la serre dans mes bras comme le plus précieux des trésors.                                                                        A suivre........... 

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 10:10

  - Monsieur Durif, voici un nouvel élève pour vous. Au fait, comment t'appelles-tu ?

  - Sirach

  - Monsieur Durif me tend la main. Le premier contact est bon.exterieur 1 Site Internet

   - Où sont tes affaires ?

   - Dehors, avec mon pépé qui m'attend.

   Cela fait rire les jeunes apprentis. M. Durif aussi, ne peut s'empêcher de sourire en attendant ce grand dadais d'un mètre soixante dix parler de son "pépé" en évoquant son grand père.

   Quelques instants plus tard, le surveillant général me conduit au secrétariat où une jeune dame enregistre mon nom et mon adresse, puis me tend une fiche en m'expliquant que le centre étant complet, je dois m' inscrire comme interne au lycée Bertholet qui se situe tout à côté. On me donne un papier que je dois présenter à l'administration du lycée, puis me voici à nouveau à l'extéreur, avec mon grand-père qui m'attend une nouvelle fois à la porte du lycée.

   Après avoir rangé mes affaires dans le dortoir dont je note le numéro de mémoire, je reviens dire au revoir à mon grand père, n'ayant désormais plus le droit de sortir sans autorisation

   Nous nous enlaçons.

  - Adios, chiquet.

  - Au revoir pépé.

   Nous avons envie de pleurer....

   En quittant pour la première fois mon milieu familial j'avais laissé ma mère à nouveau gravement malade, et je m'en voulais d'avoir cru bêtement, qu'en réussissant mon certificat d'études, maman serait guérie.

   Grand-mère se dépense sans compter pour soigner sa fille. Mon père lui en est reconnaissant, lui qui, tous les lundis, de grand matin, s'en va à Séchiliène où il est embauché comme mineur au creusement d'un tunnel, avec un poids sur la poitrine.

                                                                                                      A suivre......

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 10:31

   C'est mon grand-père qui m'a accompagné  à Annecy, le plus proche centre Bertho1-copie-1d'apprentissage où l'on enseigne le métier de tailleur. Nous voici tous les deux devant une grande batisse qui ressemble à une prison.

   - Je t'attends ici.

   Grand-père ne parlant pas assez bien le français, préfère m'attendre sur un banc, d'autant plus que ses jambes lui font mal, et que sans sa canne....

   Je sonne, pousse une immense porte et me retrouve dans un vaste hall d'entrée.. Personne ! Mon regard est attiré par un panneau de marbre fixé au mur, où sont gravés les noms d'anciens élèves "morts pour la France". La liste est impressionnante.

   - D'où sors-tu toi ?

   Je sursaute et dois lever la tête pour regarder cet homme grand et maigre qui m'a interpellé. Ces yeux sont glauques et expriment un grand étonnement.

   - Je viens m'inscrire au centre.

   - Non ! Déjà ! Tu ignores que la rentrée a eu lieu il y a deux semaines ?

   - Je suis d'Allevard, dans l'Isère, et c'est seulement hier, que ma mère a reçu de l'académie de Grenoble une lettre indiquant qu'il y avait un centre d'apprentissage à Annecy.

   - Et où elle est, ta mère ?

   - Elle est malade. C'est mon grand-père qui m'a accompagné. Il ne peut pas bien marcher. Il m'attend dehors.

   Le grand homme essaye d'apercevoir le grand-père en question, puis, me regardant à nouveau:

   - Pour quelle section ?

   - Tailleur d'habit.

   - Tu ne pouvais pas le dire tout de suite ? Ca change tout, ça !

   On dirait que ce monsieur s'humanise. Ce monsieur, je l'apprendrais bientôt,c'est le surveillant général.

   - Veux-tu voir l'atelier ?

bertho.jpg   Sans attendre ma réponse, il m'invite à le suivre par un simple mouvement de menton. Un dédal de couloirs, cinq ou six marches d'escaliers, une porte enfin sur laquelle le surveillant général frappe puis entre sans attendre la réponse.

   D'un seul coup d'oeil, j'aperçois une dizaine de jeunes apprentis, dont quatre jeunes filles,assis sur de grandes tables, leurs jambes croisées disparessant sous des monceaux de tissus.

Au milieu de la pièce, un homme d'une cinquantaine d'années qui parait minuscule à côté du surveillant général nous regarde étonné.

                                                                                                                 A suivre....

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 10:00

Le 20 Novembre 2010, je mettais fin à mes mémoires d'enfant  se terminant par ma réussite au certificat d'études primaires. Voici mes mémoires d'adolescent que vous n'êtes bien entendu pas obligé de lire.

    1947. Dans la famille, on ne s'arrête pas de me demander quand je cesserai de DSCN0015-copie-2.JPGgrandir ! Comme si c'était ma faute de grandir plus vite que les autres ! Mon visage se transforme désavantageusement. Du joli oval qu'il était il y a peu de temps encore, il devient allongé, en "lame de couteau" disent certains de mes camarades, cruels dans leurs innocences. Je prends des colères contre le coiffeur qui me dégage trop les oreilles, oreilles qui me paraissent trop gandes et trop dirigées vers l'avant. J'ai donné un coup de poing dans le nez  d'un de mes camarades qui avait osé me dire que j'avais les yeux en "trou de pine!" Depuis, je me regarde souvent dans la glace pour voir si c'est vrai... Alors que je me masturbais presque tous les jours, je ne le fais plus que rarement, ayant entendu dire qu'on pouvait devenir fou ou aveugle !

    A quoi penses-tu ?

  - A rien.

   Je songe quelquefois que j'aimerais bien être pilote d'avion, ou docteur, ou conducteur de train, et pourtant, je serais tailleur. Je serais tailleur à cause d'une question banale que maman m'avait posée alors que j'avais 9 ou 10 ans.

   - Qu'aimerais-tu faire, quand tu seras grand ?

   - Habilleur.

 Les yeux de maman avaient brillés. Qu'aurais-je pu répondre d'autre, alors qu'assis entre ma mère et ma grand-mère, je tricotais des chaussons pour ma petite soeur ?

   Je n'en avais plus jamais parlé, mais maman s'en était chargée !

   - Mon fils veut être tailleur !

   - C'est un beau métier.

   - Surtout l'hiver ! Quand je pense que mon mari....

   J'étais tombé dans un piège, et pour ne pas désillusionner ma mère que j'aimais bien malgré les gifles qui pleuvaient pour un rien,j'apprendrais le métier de tailleur.

                                                                                                                            A suivre.............

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 21:50

DSCN1447.JPG

Ce qu'il y a de bien, sur les marchés de nos mini-villes, c'est qu'on en profite pour papoter avec des amies (is) qu'on n'a pas vue de la semaine..... Ce matin, je me suis acheté des chataignes, du raisin et un poulet rôti. Le soleil était là, mais il faisait frisquet !Il y a 8 jours, il faisait chaud comme en témoignent ces photos prises jeudi dernier.DSCN1446.JPG

 

Allevard, samedi 22 octobre, 10 du mat, 3 degrès, dernière sortie de la saison avec un super repas offert par le club. Moi qui adore la canicule sur un vélo, je vous raconte pas ma souffrance ! A glagla!!!! Pourtant, ce fut une journée fort agréable où la fraternité avait tout son sens ! 10 jours séparent les photos du marché et celles d'hier.DSCN1482.JPGDSCN1480.JPG

DSCN1487DSCN1484

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 17:02

Il pleut bergère, une pluie fine bousculée par une bise glaciale interdisant toute sortie cycliste. Bof ! Faut bien que les saisons se fassent ! Du coup, un peu plus de temps pour meubler l'écran d'un nouvel article. Parmi une multitude de photos émouvantes, en voici une extraite du livre " Mémoires en image du pays d'Allevard". Cette photo à été prise dans les gorges du Bréda à la fin des années 20 du siècle dernier. Apparement le dérailleur n'était pas encore été inventé et sans chapeaux, les hommes avait l'impression d'être nus ! De Gauche à droite: Edmond Bertelon, Pierre Bout et Joseph Colin.  Après "Publier l'article" j'irai faire un petit tour sur vos blogs.DSCN1466.JPG

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 07:07

Comme vous pouvez le constater, mon blog vie au ralenti. Manque de temps, surtout que depuis quelques jours j'écris mes mémoires d'adolescent, celle de mon enfance s'étant terminée voici un an avec l'obtention de mon certificat d'étude. En attendant, comme j'adore les enfants et les questions qu'ils posent sur l'astronomie, voici celle de Mhawa 9 ans:

Peut-on vivre sans étoiles ? Réponse de Camille Lelong: Quel joli prénom ! On dirait celui d'une étoile. Justement... en fait, théoriquement oui, on pourrait vivre sans étoiles sauf une: la nôtre ! Le Soleil est notre source de vie grace à la lumière qu'il nous inonde durant le jour, et l'espoir qu'il entretient en chacun de nous de le voir revenir bien vite quand arrive la nuit. Sans cette étoile, il n'y aurait pas de vie sur Terre, il n'y aurait probablement pas de Terre, laquelle s'est formée à partir de petites particules qui se sont accolées les unes aux autres grace à la gravité du Soleil. Les autres étoiles jouent peut-être ce rôle pour d'autres personnes et leur sont indispensables à leur tour. Mais toi, Mhawa, pourrais-tu vivre sans toutes ses autres étoiles ? Pour moi, tous ces petits joyaux scintillants sont autant de petites lueurs dans mon coeur et participent à la vie autant que la plus vitale de toutes. hs-2006-50-d-web-e9187.jpgPour terminé, et pour faire un pied de nez à la mort nécessaire à la vie, voici l'épitaphe de Théophile Gautier (1811-1872)

Peut avant sa mort, on lui dit: " Mon cher maître, vous êtes solide comme un chène." Il répondit: "Pour le tronc ca va; c'est le gland qui m'inquiète."

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 19:13

Diamel, 13 ans, demande: Est-il vrai que quelqu'un qui voyage dans l'espace ne vieillit pas comme quelqu'un qui vit sur terre ?.... Aie aie!... lui répond PHILIPPE LEDOUX, Expliquer le paradoxe de LANGEVIN à un garçon de treize ans n'est pas de la tarte ! Essayons de faire simple: la théorie de la relativité d'Einstein prévoit que si l'espace se déforme lorqu'il est à proximité d'un champ d'attraction gravitationnel, il en est de meme pour le temps. Le physicien Langevin illustrait en 1920 la chose en prenant l'exemple de deux frères jumeaux, Eloi et Rémi, tous les deux agés de vingt ans. Lorsque Rémi décide d'aller explorer une planète située à 20 années-lumière de la terre au moyen d'une fusée voyageant à 290.000 km/s, (soit 99% de la vitesse de la lumière) Eloi, lui, préfère rester sur Terre. Lorsque Rémi revient sur Terre il n'a que 26 ans, alors que son frère en a 60 !!! L'explication en est que lorsque Rémi a échappé à l'attraction gravitationnelle de la Terre, le temps s'est écoulé moins vite que sur la Terre, les heures les minutes et les secondes se sont en quelque sorte "dilatées". En fait, l'espace et le temps relativistes sont une espèce de molusque qui se déforme plus ou moins selon le lieu où l'on est. Cet amusant paradoxe a d'ailleurs été depuis vérifié par le CERN avec des particules subatomiques, confirmant ainsi la validité des théories d'Einstein et de Langevin. Salut Diamel........   Vous pigez ? Moi, j'aimerai voyager en compagnie de Rémi, pour qu'à mon retour, mesdames qui n'avaient que 50 ans aujourd'hui, je puisse vous faire la cour, étant devenues mes conscrites !220px-Langevin.jpgeinstein_ar.jpg

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 13:44
mamafati-replonge-deuil-perte-lina-L-2.jpg 
       
               
                       
Culture, amitié, religion, santé: deux cancers de la gorge (plus de cordes vocales) une sclérose en plaques, etc...   Mais pleine de vie ! Oh! Combien, ma chère Muriel ! Je le préssentais depuis quelques mois. Par sa famille, je viens d'avoir confirmation de la triste nouvelle: " Je suis au regret de vous informer que madame Laverny est décédée le 21 août dernier dans sa propriété de Barc "  Je n'ai pas eu la joie de la rencontrer, mais une grande amité nous liait, elle, la grande croyante,et moi le mécréant . Elle aimait Jean-Claude Gianadda, le chanteur des églises. Pour toi, chère Mariel: "Bénie sois-tu Marie" Tu nous manques tant ! avatar-blog-1103517478-tmpphpn0W0ST.jpg
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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 20:42

 Ce siecle avait deux ans ! Notre petit-fils en avait 7 , et comme ses parents travaillaient tous deux et que Nicolas était en vacances scolaires vu que nous étions en Juillet, Princesse et moi étions venus à Digne où ils demeuraient, exercer notre art de grand-parents. Vous pensez bien que je ne risquais pas d'oublier mon vélo ! Il faisait une chaleur comme je l'aime, et , après un somptueux repas comme savait le faire mon épouse et une tasse de café, j'annonçais à ma petite famille que j'allais faire connaissance avec le col du Labouret. J'ignorais que depuis des siecles, un caillou accroché à une trentaine de metres sur sa falaise, guettait mon passage ! J'embrassais ma chérie, bisouillais mon petit-fils et enfourchais mon gitane. Commme par miracle, tous les feux de la ville se mettaient au vert sur mon passage ! A la sortie de Digne, je tatais mes poches et constatais que j'avais oublié mon portefeuille ! J'étais donc sans papiers ! Demi-tour, mesdames ! Je sonne. Princesse ouvre de grands yeux. " Dèjà là ? " fait-elle. Je m'explique et mon Nicolas se fend la poire ! Rebisouillage, et cette fois, tous les feux se mettaient au rouge à mon approche ! Patient, le caillou s'en foutait ! Après une dizaine de km de faux plat, j'attaquais en douceur les premiers lacets de ce col qui m'était inconnu. Les paysages,  de toute beauté, changeaient tous les km. Je traversais un parc naturel, ou la faune et la flore étaient protégés. Frais comme un lardon, je décidais, au dernier km de piquer un sprint. Je me mis en danseuse quand tout à coup, je ressenti une véritable explosion sous mon casque ! Sous la violence du choc, je me suis retrouvé assis sur la selle, et je vis un caillou gros comme moin poing rouler sur mon épaule et arrêter sa course au milieu de la route. J'enlevais mon casque et constatais qu'il était fendu ! Je réalisais que sans mon casque j'étais tué sur le coup ! Bien de mes amis enlèvent leur casque dans la montée d'un col. Moi pas. Dans ma jeunesse, j'étais le seul à en mettre un, d'où mon surnom de Robic. Je demandais à mon fils combien de chances j'avais de me trouver sur la trajectoire du caillou, plus fort dossier-3-0073.jpgqu'un tireur d'élite ! Moins que de gagner au loto, me dit-il pince sans rire !

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